Un mot qui qualifie très bien l’Inde est le mot "contrastes". Lors de la toute première expérience, le voyageur subit un dépaysement immédiat, cela fait partie des beautés du pays. Voici le témoignage de Philippe, lors de son voyage en 2019 :

En arrivant à Bangalore, ce sont les odeurs et les couleurs qui marquent immédiatement les sens du voyageur. Tout est intense, peut-être est-ce aussi la fatigue du voyage ? En taxi depuis l’aéroport, je remarque immédiatement que les pauvres côtoient les plus riches, cela se voit dans les marques de voitures, dans la manière de construire les bâtiment (dans bâtiments entièrement vitrés mais avec des échafaudages en bambou et ficelle) ou en voyant des femmes et des enfants porter des charges sur des chantiers alors qu’à côté la circulation défile avec autant de bus bondés que de limousines de luxe avec des gens fortunés.

Le pays est marqué par la tradition coloniale et les castes qui même abolies se ressentent toujours. Il mêle tradition et modernité, kitsch et mondialisation. On y retrouve autant de petits street-food que de grandes enseignes de chaines de restauration. Autant d’hôtels de luxe que de bidonville. Je vis des émotions décuplées, mêlant joie, admiration, intérêt mais aussi pudeur et incompréhension. Ce sont les gens qui m’aident à comprendre et à intégrer cette manière de vivre au cours des gens qui suivent. Les enfants de la Fondation Shanti y ont grandement contribué, certes impressionnés au début par ma stature et mes longs cheveux, mais avides de savoir et de partage dès les premiers pas de danse réalisés en leur compagnie.

Je quitte l’Inde avec une certaine tristesse de devoir partir mais avec l’envie d’y revenir au plus vite.